Où jeter mon masque usagé ?
La crise sanitaire de la COVID-19 entraîne la recrudescence d’une pollution liée à des déchets d’un nouveau type : les lingettes, gants et masques usagés. Ces déchets potentiellement contaminés peuvent contribuer à la propagation du virus tout en affectant durablement l’environnement.
En France, on retrouve trop souvent des masques et gants jetés au sol. L’abandon de ces déchets infectieux, comme les masques dits chirurgicaux en polypropylène, conduit à des impacts visibles et invisibles. En effet, la très lente dégradation de ces déchets passe par de multiples phases de fragmentation pouvant entraîner la libération dans l’environnement de microparticules.
De plus, les professionnels du traitement des déchets retrouvent aussi ces déchets dans le contenu du bac de tri, mélangés avec les emballages : c’est un risque de contamination pour les agents en centres de tri qui préparent les matériaux au recyclage.
Les consignes à suivre impérativement pour jeter les masques, lingettes et gants, afin de prévenir ce risque sanitaire et environnemental, sont :
- Ces déchets doivent être jetés dans un sac poubelle dédié, résistant et disposant d’un système de fermeture fonctionnelle.
- Lorsqu’il est rempli, ce sac doit être soigneusement refermé, puis conservé 24h.
- Après 24h, ce sac doit être jeté dans le sac poubelle à ordures ménagères.
- Ces déchets ne doivent en aucun cas être mis dans la poubelle des déchets recyclables ou poubelle “jaune” (emballages, papiers, cartons, plastiques).
Les consignes pour les masques en tissu qui ne sont plus utilisables (troués, déchirés…) sont les mêmes que pour les autres masques.
Par ailleurs, des produits à usage unique comme les lingettes peuvent tout à fait être remplacées par des lingettes réutilisables.
Masques chirurgicaux : des filières de recyclage à l’étude
Un masque chirurgical est fait en plastique, principalement en polypropylène (PP) “ non tissé ”. Un matériau aussi utilisé notamment dans les couches jetables, dans certains sacs ou encore dans les nappes.
Plusieurs pistes sont à l’étude pour mettre en place une filière de collecte et de recyclage dédiée, qui nécessiterait des équipements, des circuits et des technologies adaptés.